Parution du décret relatif à la définition des types d’usages dans la gestion des sites et sols pollués
Pour mémoire, la détermination de l’usage futur d’un site industriel constitue la pierre angulaire de la procédure de remise en état du site.
En effet, la sensibilité de cet usage futur détermine nécessairement l’ampleur, et nécessairement leur coût, des diagnostics et des mesures de remises en état à réaliser pour atteindre une limitation ou une suppression des risques en matière environnementale et de santé publique. En outre, pour les anciens sites industriels, l’usage futur doit faire l’objet d’une concertation entre l’exploitant, le propriétaire et les pouvoirs publics, qui pourront s’appuyer sur cette nouvelle typologie.
Cette nouvelle typologie apporte donc des précisions plus qu’attendues tant par les exploitants que par les bureaux d’études chargés des diagnostics environnementaux et les rédacteurs d’actes (en cas de cession ou d’acquisition de sites et sols pollués).
Avant la loi Climat et Résilience, le code de l’environnement ne prévoyait ni définition, ni typologie des usages futurs. L’article L. 556–1 A du code de l’environnement définit désormais l’usage comme : « la fonction ou la ou les activités ayant cours ou envisagées pour un terrain ou un ensemble de terrains donnés, le sol de ces terrains ou les constructions et installations qui y sont implantées. » et renvoyait à un décret d’application pour la liste des différents usages.
C’est désormais chose faite avec le décret, paru ce matin au Journal officiel, qui fixe la typologie des usages futurs.
Cette typologie n’est pas exhaustive puisqu’elle prévoit également la possibilité de retenir un « autre usage (à préciser au cas par cas) ».
Le décret prévoit également explicitement la possibilité d’envisager plusieurs usages sur un même site, via l’élaboration d’un zonage détaillant leur répartition géographique.