Le Conseil d’État précise la mise en œuvre du mécanisme du sursis à statuer
À l’occasion du contentieux relatif au parc éolien en mer de Dieppe Le Tréport, le Conseil d’État a précisé les modalités de mise en œuvre du mécanisme de sursis à statuer qui figure au 2° du I. de l’article L. 181–18 du code de l’environnement :
- Le vice tiré de l’incompétence de l’auteur de l’acte est un vice régularisable.
- Lorsque les juges du fond (TA/CAA), après avoir écarté comme non fondés des moyens de la requête, ont sursis à statuer pour permettre à l’administration de régulariser un ou plusieurs vices, l’auteur de la requête peut contester le jugement ou l’arrêt avant dire droit :
- en tant qu’il a écarté comme non fondés les moyens dirigés contre l’autorisation environnementale initiale ; et
- en tant qu’il a fait application de l’article L. 181–18 du code de l’environnement. Toutefois, à compter de la délivrance de l’autorisation modificative, les conclusions dirigées contre le jugement ou l’arrêt avant dire droit en tant qu’il a prononcé un sursis à statuer, sont privées d’objet.
Pour consulter la décision CE, 28 décembre 2022, n° 447229, qui sera mentionnée aux tables : https://www.legifrance.gouv.fr/ceta/id/CETATEXT000046836353.
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